L’honneur et le sang remporte le prix littéraire de l’armée de Terre Erwan Bergot
Publié au format poche, ce nouveau livre de Pierre Darcourt se lit comme un roman.
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Le livre de Pierre
Darcourt, L'Honneur et le sang, est un long rugissement de colère,
de fierté et d'espérance à travers nos trois dernières guerres, France,
Indochine, Algérie.
Du sacrifice des cadets de
Saumur aux batailles des marches de l'Empire ; des combats mortels de la Porte
de Chine, de la forteresse de Langson à ceux de la cuvette de Diên Biên Phu,
une longue traînée de sang a coulé des plaines de France jusqu'aux jungles indochinoises.
Refusant de se rendre, des
hommes sont morts debout face aux hordes allemandes, japonaises et vietminh, ou
se sont accrochés au terrain jusqu'à épuisement total de leurs forces et de
leurs munitions.
C'est l'extraordinaire
chevauchée de Leclerc, un raid de 2000 kilomètres, et ses méharistes barbus, à
travers les déserts de pierre et de cailloux coupants, de Morzouk à Koufra, des
roches brûlantes du Djebel Nefoussa et jusqu'à la ville blanche de Tripoli et
la Méditerranée qui scintille.
Les longues nuits de
Hanoï, du 9 mars 1945, du 19 décembre 1946, noyés de crachin, où les
affrontements s'achèvent au canon et au corps à corps.
A Langson, les
prisonniers, face aux mitrailleuses des bourreaux nippons, fauchés par la
mitraille, ont entonné La Marseillaise, achevés à coups de pioche et de
baïonnette, massacrés pour les faire taire.
C'est l'amour immense pour
la France et le sacrifice désespéré de ces hommes que rapporte, dans un livre
dur et poignant, Pierre Darcourt. Le récit de faits d'armes insensés, présentés
comme des reportages. Les exploits de cette chaîne de guerriers amarrés au
drapeau. Un livre clair, passionnant, tranchant comme un coup de sabre qui se
lit avec respect.
L'Honneur et le sang. Pierre
Darcourt. Editions Nimrod, 2012. 224 p.
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| Le lauréat Pierre Darcourt et le CEMAT, lors de la réception organisée pour la remise du prix, le 29 juin 2012, à l'hôtel des Invalides, à Paris. © JR Drahi Sirpa Terre |
Pierre Darcourt : « J’ai retenu dans ce livre des faits d’armes symboliques parce qu’au milieu de l’écroulement de l’armée française, dans l’immense défaite de 1940 que subit la France et ses conséquences dramatiques, ils témoignent de la volonté farouche de quelques poignées de soldats qui se sont sacrifiés pour relever la fierté de leurs armes. »
