28 mars 2013

19 Mars: 7.000 personnes à la première commémoration officielle, à Paris


Succès sans ombre dans toute la France, pour la Fnaca, qui a fait entrer la commémoration officielle du 19-Mars dans l'Histoire.
La cérémonie du 19 Mars présidée par Kader Arif,
au Mémorial du quai Branly © Jacques Robert DMPA
Participation massive pour la première commémoration officielle du 19-Mars. A Paris, comme en province. Les sections Fnaca, partout en France, ont organisé officiellement, à la demande de la préfecture, la cérémonie avec leur municipalité. Cette année, les cérémonies du 19 mars marquaient également les 51 ans du Cessez-le-feu officiel de la guerre d'Algérie.

600 porte-drapeau à Paris
Emotion d'abord, au cimetière du Père Lachaise devant la stèle aux Morts pour la France en Algérie, Maroc, Tunisie, en présence du maire de Paris, Bertrand Delanoë. Quai Branly, à 16 heures, au Mémorial de la guerre d'Algérie, l'hommage aux combattants de la guerre d'Algérie, du Maroc et de la Tunisie a lieu en présence de Kader Arif, ministre délégué auprès du ministre de la Défense chargé des Anciens combattants, du gouverneur militaire de Paris, le général Hervé Charpentier et d'Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris. 600 porte-drapeau, sous un dais blanc, représentent chacun une section locale. Une foule dense, compacte qui suit avec une émotion contenue cette première commémoration officielle.
A gauche : le ministre Kader Arif et le gouverneur militaire de Paris,
le général Hervé Charpentier. © Jacques Robert DMPA
L'hommage de Toulouse
Kader Arif avait déjà rendu hommage, le matin même, aux victimes civiles et militaires du conflit au monument aux morts des allées François-verdier de Toulouse, aux côtés de Guy Darmanin, président national de la Fédération nationale des anciens combattants d'Algérie (FNACA). Une cérémonie officielle qui a eu lieu en présence du préfet de la Haute-Garonne, Henri-Michel Comet,  du maire de Toulouse, Pierre Cohen, du président de la Région Midi-Pyrénées, Martin Malvy, du président du conseil général de la Haute-Garonne, Pierre Izard et du délégué militaire départemental, le lieutenant-colonel Eric Périn...



Kader Arif : parcours brillant
pour ce haut-garonnais toujours
chaleureux © J. Robert DMPA
Trouver le chemin d'une mémoire apaisée
Kader Arif est né en Algérie. Un père harki, engagé aux côtés de l'armée française. Des études à Castres, puis à l'Ecole supérieure d'audiovisuel de l'Université Toulouse le Mirail. Une maîtrise de communication. Secrétaire national du parti socialiste chargé des relations internationales. Député européen. Nommé le 16 mai 2012, ministre chargé des anciens combattants dans le gouvernement Jean-Marc Ayrault. Un parcours brillant pour ce haut-garonnais toujours souriant, chaleureux. Médiatique. Prompt à répondre aux invitations des anciens d'Algérie. Le ministre a toujours souhaité regarder le passé avec lucidité. Rejeté le terme de «repentance». Pas question de se braquer sur un mot. Ni sur une date. Les questions mémorielles existent, mais il s'agit aujourd'hui de trouver le chemin d'une mémoire apaisée.


7.000 personnes à l'Arc de Triomphe
Dans la soirée, sous la voûte profonde de l'Arc de triomphe, il préside le recueillement sur la tombe du Soldat Inconnu. 7.000 personnes qui ont remonté l'avenue des Champs-Elysées, la plus large avenue de la capitale, font une garde silencieuse autour des 600 porte-drapeau et des personnalités venues rendre hommage aux victimes de la guerre d'Algérie. Près de 30.000 compagnons d'armes disparus. Un «hommage solennel  à tous ceux dont le destin s’est effacé devant celui de la Nation», a souligné la FNACA.

Les cérémonies du 19 Mars à l'Arc de triomphe © Jacques Robert DMPA

Les jeunes aux cérémonies du 19 Mars
© Jacques Robert DMPA
La FNACA a su se renouveler
Remarquée, la forte et émouvante participation des enfants à cette cérémonie du soir. Pour les jeunes, de plus en plus associés aux cérémonies, le devoir de mémoire doit se préparer «sans polémiques». Tous ont dans leurs familles l'histoire d'«une vie brisée» par la guerre d'Algérie. Un parent brutalement arraché à l'affection de ses proches, jeté dans cette guerre qui a broyé tant de destins.

La FNACA a su très tôt associer les jeunes et les familles au devoir de Mémoire. C'est ce qui a favorisé son dynamisme et son renouvellement. Au contraire d'autres associations qui, n'ayant pas su organiser leur succession, ont aujourd'hui non seulement bien du mal à recruter mais plus encore à garder leurs adhérents.

Alix Prat pour 24heuresinfo Mise à jour le 28 mars 2013 à 18:54

Les photos du 19 Mars
Photos © Jacques Robert DMPA


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